Quelles sont les plantes invasives de Bretagne ? Liste et Photos

par Adèle Le Berre

D’abord, il est nécessaire de donner quelques définitions.

Une plante indigène (ou autochtone) est une plante ayant colonisé le territoire par des moyens naturels, ou bien à la faveur de facteurs anthropiques. Sa présence est attestée avant 1500 ans (date des grandes découvertes).

Une plante non indigène (ou allochtone, étrangère, xénophyte) est une plante dont la présence dans le territoire considéré est postérieure à 1500 ans. Elle est due à une introduction intentionnelle ou accidentelle. Les plantes non indigènes sont distinguées selon leur région d’origine (Amérique, Asie, Afrique, région euro-sibérienne, région méditerranéenne, etc.)

Une espèce invasive est une plante non indigène ayant, dans son territoire d’introduction un caractère envahissant avéré et un impact négatif sur la biodiversité (concurrence les espèces indigènes) et/ou sur la santé humaine (allergies causées par l’ambroisie à feuille ou de la berce du Caucase) et/ou sur les activités économiques (agricoles, aquacoles, touristiques…)

En Bretagne, 29 espèces sont classées comme « invasives avérées ». Des plans de lutte sont mis en place pour certaines d’entre elles. Voici 5 plantes invasives qu’on croise très fréquemment dans la région :

Herbe de la pampa

Cortaderia selloana, famille des Poacées.

Originaire d’Amérique du Sud, cette plante se voit de loin avec ses longs panicules blancs qui font penser à de grands plumeaux.

Elle s’est surtout implantée sur le littoral mais aussi le long des voies de circulation : voies express, voies de chemin de fer. Un seul pied peut produire 10 millions de semences !

Les renouées asiatiques

Famille des Polygonacées.

On en trouve quatre : Renouée du Japon (Reynoutria japonica), Renouée de Sakhaline (Reynoutria sachalinensis), Renouée de Bohême (Reynoutria x bohemia) et Renouée à nombreux épis (Polygonum polystachyum).

Les renouées peuvent atteindre 2 à 3m de haut. Elles se sont surtout développé le long des cours d’eau, comme le canal de Nantes à Brest mais aussi sur des terrains abandonnés.

Ces plantes invasives ont des rhizomes qui courent sur des distances de 8 à 12m.

Le moindre éclat est capable de se transformer en bouture. Il est donc très difficile de s’en débarrasser.

Balsamine de l’Himalaya

Impatiens glandulifera, famille des Balsaminacées.

Originaire de l’Himalaya, cette plante annuelle peut atteindre 2m de haut. On la reconnaît facilement à ses grandes fleurs roses. Elle a une nette préférence pour le bord des rivières.

Comme toutes les plantes du genre Impatiens, elle expulse ses graines à distance au moindre contact. Le fruit (une capsule explosive) peut envoyer ses graines à 5 à 7m du pied.

Chaque individu peut produire 2500 graines.

Rhododendron pontique

Rhodondendron ponticum, famille des Ericacées.

En Bretagne, les rhododendrons sont particulièrement appréciés pour leurs qualités ornementales. Pourtant, ils sont bel et bien invasifs.

Pour s’en rendre compte, il suffit de se balade dans la campagne de Châteauneuf-du-Faou : ils ont envahi les sous-bois !

Rhododendron de la mer Noire (Rhododendron ponticum)

Griffe de sorcière

Carpobrotis edulis, famille des Aizoacée.

Elle porte d’autres noms qui évoquent tous la forme de ses feuilles : griffe de sorcière à feuilles en sabre, griffe de sorcière hybride, griffe de sorcière sensu lato, doigts de sorcière…

Originaire d’Afrique de sud, cette plante succulente a une floraison spectaculaire. On la croise très fréquemment en bord de mer.

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