L’ortie est trop souvent considérée comme une mauvaise herbe. Quelle erreur !
C’est sans doute la plante sauvage qui peut rendre le plus de service à l’homme. Tout est bon dans l’ortie !
L’ortie : un concentré de protéines et de minéraux
C’est la plante verte la plus riche en protéines (jusqu’à 40% du poids sec). Elle contient 18 acides aminés, dont les 8 essentiels. Elle est riche en sels minéraux, en chlorophylle.
100 grammes de feuilles fraîches représentent à elles seules 400 % des apports journaliers recommandés (AJR) en vitamine C, 625 % des AJR en bêta-carotène (provitamine A) et 144 % des AJR d’alpha-tocophérol (vitamine E), ainsi que 106 % des AJR de calcium et 93 % des AJR de fer.
L’ortie : une mine de bienfaits pour l’homme
Cette plante de la famille des Urticacées est hémostatique, antidiarrhéique, reminéralisante, anti-rhumatismale…
Sa racine est utilisée pour soulager les hommes atteints d’une hypertrophie de la prostate.

Le purin d’ortie : un stimulant extraordinaire
Cet engrais naturel stimule la flore bactérienne et réactive la vie du sol, accélère la croissance des plantes et renforce leurs défenses. Le purin d’ortie est aussi répulsif envers les pucerons.
- Récoltez 1kg de feuilles et tiges. Hachez-les finement dans un seau et recouvrez de 10l d’eau.
- Laissez reposer de 5 à 30 jours en fonction de la température externe (15 jours à 18-20 °C par exemple). Couvrez sans fermer hermétiquement et remuez tous les jours pour oxygéner.
- Lorsque de petites bulles blanches ne se forment plus à la surface, la fermentation est terminée.
- Filtrez la macération.
Des vêtements tissés avec des orties
La grande ortie produit 6 à 8 % de fibres, ce qui est moins que le chanvre ou la ramie. Il lui est attribué le surnom de « soie végétale ».
La fibre d’ortie obtenue mesure entre 10 et 20 mm, et parfois jusqu’à 25 ou 26 mm. La fibre est large et creuse, ce qui la rend isolante et d’une résistance à toute épreuve. On en a fait des vêtements, des toiles, des cordages…
L’industrie textile de l’ortie connut son apogée en Allemagne et quelques régions françaises (comme Angers) entre le XVe et le XVIIe siècles.
Aujourd’hui, on trouve très difficilement des vêtements ou bobines à base d’orties. Cependant, des expérimentations sont en cours.
Pourquoi l’ortie pique-t-elle ?
Les poils sont composés d’une pointe effilée coiffée qui se brise facilement au contact.
Elle laisse ainsi s’échapper le contenu de l’ampoule : acétylcholine, sérotonine, histamine, acide formique…