Cinq plantes sauvages comestibles à cueillir au printemps

par Adèle Le Berre

Le printemps annonce le retour de la végétation… et des bons petits plats à base de plantes sauvages et locales.

Il y en a des dizaines qui sont comestibles.

Mais attention, il faut être sûr de cueillir la « bonne » plante sinon gare aux intoxications alimentaires.

Il faut bien identifier la plante grâce à un guide ou à des botanistes, s’assurer de la qualité du lieu de cueillette…

Voici 5 plantes comestibles (relativement) faciles à reconnaître qui relèveront admirablement vos plats.

1 – Ortie

Urtica dioïca, famille des Urticacée.

L’ortie est tout sauf une mauvaise herbe. C’est un concentré d’énergie : protéines, vitamines, minéraux, chlorophylle…

Cette plante médicinale est aussi excellente dans l’assiette. La seule difficulté consiste à la cueillir !

Les gants sont indispensables pour ramasser ses jeunes feuilles (de préférence avant la floraison) et la nettoyer abondamment dans plusieurs eaux. A la cuisson, elle perd son pouvoir urticant. Il existe des dizaines de manière de la cuisiner.

Si la soupe d’ortie reste un grand classique, elle peut aussi être ajoutée dans un cake, un gratin, des lasagnes, une quiche, du pain… L’ortie peut aussi entrer dans des desserts comme le moelleux au chocolat, les cookies…

Testé et approuvé !

Vous trouverez des recettes très originales dans le livre Ortie et pissenlit. Vive les mauvaises herbes d’Anne Brunner.

2 – Pissenlit

Taraxecum sp, famille des Astéracées.

Certaines personnes consacrent beaucoup d’énergie à enlever les pissenlits de leur gazon.

Elles devraient plutôt s’intéresser à cette plante aux nombreuses vertus : médicinales et alimentaires. Tout est bon dans le pissenlit !

On peut déterrer la racine, la peler et la faire sauter dans une poêle avec un peu d’huile de sésame et de la sauce soja comme au Japon. Les jeunes feuilles peuvent être accompagnées crues, finement coupées et accompagnées de lardons, de croutons et d’une bonne vinaigrette. On peut aussi les cuire et les manger comme des légumes. Les boutons floraux peuvent être ajoutés crus dans une salade ou conservés dans un vinaigre à la façon des câpres. Enfin avec les capitules, on peut faire un surprenant miel de fleurs dont voici la recette :

Recette de Miel de fleurs :

  • 250 gr de fleurs,
  • 1 litre d’eau,
  • 1 kg de sucre
  • et ½ citron.
  1. Mettre les fleurs fraîchement cueillies dans l’eau et porter le tout à ébullition, puis arrêter le feu.
  2. Laisser macérer toute la nuit.
  3. Le lendemain, filtrer à travers une passoire en pressant bien les fleurs.
  4. Ajouter le sucre dans le jus obtenu et le ½ citron coupé en rondelles.
  5. Cuire le tout à petit feu (comme une confiture) jusqu’à obtention d’un sirop épais.
  6. Mettre de suite dans des bocaux stérilisés et laisser refroidir avant de fermer.

Plantain

Plantago major, famille des Plantaginacées.

Le plantain se reconnaît aisément grâce à ses feuilles en rosette à nervures parallèles et sa tige terminée par un long épi.

Cette plante est tout à la fois médicinale et comestible.

Petit conseil d’herboriste : frottez une feuille de plantain sur un piqûre d’insectes, vous serez rapidement soulagé.

Sinon, on peut manger ses feuilles crues ou cuites. Lorsqu’elles sont encore jeunes et tendres, on peut en faire des pestos qui auront un petit goût de champignon. Ciselées, elles viendront rehausser une salade.

Lierre terrestre

Glechoma hederacea, famille des Lamiacées.

Cette plante rampante peut recouvrir un sol très rapidement de ses jolies petites feuilles arrondies et échancrées à la base. Elle répand une odeur très caractéristique : un mélange de menthe et de citron. 

On peut cueillir les jeunes feuilles et les ajouter à des salades, des soupes, des boissons… On peut faire infuser les feuilles de lierre terrestre dans du lait pour en faire ensuite des flans ou autres desserts au goût très parfumé.

Le lierre terrestre a été employé jusqu’au XVIIe siècle, pour aromatiser la bière

Nombril de vénus

Umbilicus rupestris, famille des Crassulacées.

Cette plante vivace se reconnaît très facilement avec ses feuilles arrondies bordées de dents peu profondes avec une légère dépression au centre. Ses fleurs blanc jaunâtre sont réunies en grand nombre sur une tige dressée.

Le nombril de vénus pousse essentiellement sur les murs. Il peut aussi se plaire sur les talus et même sur les arbres !

On consomme les jeunes feuilles crues. Elles sont charnues, tendres, acidulées.

Pour l’apéro, on peut préparer des nombrils de vénus avec une petite farce de son choix : fromage blanc aux herbes, sardines-ciboulette, houmous… Un régal !

D'autres chouettes articles

Commenter

En naviguant sur ce site, vous acceptez ses cookies, utiles pour vous offrir la meilleure navigation possible OK En savoir plus

Cookies & Vie Privée